Essais

GSXR-1000

Par Le Chevalier Noir

Mon pote Pascal m'a proposé d'essayer son monstre. Il faut dire que je n'avais jamais essayé de véritables supersport (mais ca, je ne lui avais pas dit avant...)

Avant le départ, il me met en garde : le frein freine mais il n'a pas spécialement de mordant... et à partir de 250km/h, il faut prévoir quand même des distances de freinage importantes, d'autant que lors des freinages a ces très hautes vitesses, la machine va tout droit et n'est plus du tout maniable... Je rigole en disant que je voulais l'essayer juste pour voir de près ce qu'est une machine affutée pour la piste, mais je ne compte pas rouler à plus de 200 pour cet essai, d'autant que le trajet est un lieu connu pour ces radars...

En route donc. Direction donc Nogaro puisqu'il y avait l'AFAMAC là bas ("La femme à qui?"). J'enfourche la bête (carrément plus belle en noir/gros qu'en bleu/blanc/replica-mes-couilles).

Point mort... Un très léger coup d'accélérateur, et le moteur passe in-stan-ta-né-ment à 7-8000 tours... Ooh là! Le moteur n'a absolument aucune inertie! Le vilo doit être bien plus que allégé... Ca transpire le high-tech... La ligne akra ne casse pas du tout les oreilles. Tant mieux, ce son n'a rien d'intéressant.

En route donc

Première impression : Ca pousse grave. Mais bon, ça, je m'y attendais. C'est utilisable partout et vraiment explosif à partir de 7000 tours.

Je ne voulais pas rouler spécialement vite, pour profiter du moteur et pas des radars, le "jeu" était plutôt de se caler derrière une voiture à 110km/h, tomber les vitesses pour être à 7000 tours... et ouvrir en grand pour doubler. 10 mètres plus tard, le dépassement est fini, et le compteur indique déjà 170km/h. Ca pousse très très fort...

Au début, c'est impressionnant. Ensuite... on s'habitue... Si si, c'est vrai...

On s'habitue... Sans avoir l'impression de tirer dessus comme un âne, je restais dans les tours pour bien profiter de la cavalerie.

Au bout de 10 minutes, j'étais champion de monde de moto. Je pouvais rouler très vite, en toute sécurité. C'est là, à mon avis la grande force des susper sport japoniaises : la facilité, la mise en confiance totale immédiate.

Je m'attendais à une moto brutale, exigeante très très vive, mais pas du tout. Cette moto est très puissante et très facile.

D'un point de vue sensation et maniabilité, c'est pas hyper léger comme une Ducat'. Pas moins lourd en tout cas qu'une autre sportive.

Le freinage n'a absolument rien de brutal. Ca a sensiblement moins de mordant qu'un speed triple. Ca freine... Ca freine bien, mais vraiment sans aucune surprise.

Le châssis est probablement rigide et rigoureux, mais les suspensions travaillant bien, on n'a pas l'impression d'inconfort du tout. L'impression est plutôt de rouler sur une "routière"... Pour virer, je m'attendais à une moto hyper vive qui tombe dans les virages à la moindre pression sur le guidon ou dès que l'on dévie son regard... Mais non... C'est comme n'importe quelle routière... On contrebraque et on prend de l'angle en douceur... sans excès ni surprise.

Au final, ce que je retiens de cet essai de près de 100 bornes (qui a du être interrompu a cause d'une panne de carburateurs japoniais), c'est la présence de watts, et l'absence de surprise.

Le top des hypersport n'a absolument rien d'exclusif. C'est peut-être pour ça que c'est tellement efficace dans les mains de pilote.

En remontant sur la Triumph, le manque de chevaux s'est fait ressentir... moins d'une minute. Mais au retour, je me suis vraiment bien amusé et le "broooaaaa" du trois-pattes a eu vite fait de me rallier à sa cause, d'autant que finalement nous avions vérifié à l'aller l'absence de radars....

PS : Finalement en guise de course AFAMAC à Nogaro, on a eu droit à la finale du championnat d'europe de course de camions...


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