Essais

Buell XB12S

Par Le Chevalier Noir

Yop'là!

Avec Lali Bidault, nous sommes allés samedi après midi essayer les nouvelles Buell XB9S et XB12S. Il est tres rare que je rentre enchanté d'essais de machines, parce que souvent, je leur reconnait des points forts, mais bon, comme disait toujours ma grand
mère : "Mais bon!"

Monté sur la XB12S, on se sent immédiatement comme... sur un supermotard, justement! Même à l'arret, le poids ne se fait absolument pas sentir. Les 175kg annoncés sont probablement très optimistes, mais il n'y a vraiment aucune sensation de lourdeur. Les épaules se retrouve a l'aplomb de la fourche, et la maniabilité ne fait pas défaut. Avec les commandes reculées, on se retrouve un peu comme sur un speed triple injection, avec les jambes bien pliées mais le buste droit.

En route

Ca pousse grave dès... 1000 tours/min.

Sur un filet de gaz, à 2500 tours/min on enquille les boulevards avec un sourire béat. Le moteur est là, on le sent bien sans être pour autant secoué comme sur les précédentes Buell. Tu roules à 60-80km/h et tu te dis déjà "rhaaaa... c'est chouette". Un arret au feu, et le pot d'échappement souffle de chaque coté ses spasmes moteur... sur tes chevilles.

Super chouette en hiver pour rechauffer les petons, mais probablement pas top
avec des chaussettes blanches... Un bus a doubler, tu ouvres la poignée brusquement et "oh là! Tout doux bijoux!". Ceux qui pensent que l'injection rend les moteurs plus doux et moins caractériels vont pouvoir revoir leur copie. La poussée est immédiate, franche et forte. Bien mieux que ce que l'on peut esperer avec des carbus à dépression. Un régal.

En seconde, à 4000 tours, un coup de gaz souleve instantanément la roue avant sans jouer de l'embrayage ou quoi que ce soit d'autre. A 160, sur la rocade, un coup de gaz et la moto part comme un boulet de canon pour zigzager entre les caisses. C'est pas raisonable du tout, mais dieu que c'est bon.

La plage où le moteur est démentiel, c'est de 4000 à 6000 tours, mais ça monte encore au delà...

Le frein avant est d'une efficaité redoutable. En le saisissant brutalement, on a l'impression de se prendre un mur de face. Gaffe aux freinages reflexe sur le mouillé...

Le frein arriere est inexistant.

Le frein moteur n'a rien d'impressionnant. Le vilo doit être bien plus leger que sur les plus anciennes Buell.

Avec ce grand guidon, je n'étais pas à l'aise pour prendre de l'angle, et j'ai bien du mal à me faire un avis sur le chassis. Il faudra retourner pour essayer la XB12R à guidons bracelets.

Bref, je suis super content de trouver une moto récente avec du caractere à revendre (encore bien plus que les speed triple injection, par exemple), et un poids acceptable. Je désesperais un peu que cela puisse arriver un jour. Le prix est... dans ce qui se fait aujourd'hui (11000/12000 euros), mais comme me disait Cricri, ça reste une machine trop chère pour vraiment faire le con et se lacher completement.

La XB9 n'a que 200cm3 de moins que la XB12 et profite d'une course plus courte pour prendre encore plus de tours. D'ailleurs, elle tire plus court. Vivement dans un an ou deux qu'on en trouve d'occas'...

Le Chevalier Noir


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