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VF1000R
«1984 - J'ai décidé d'arrêter la moto pour quelques années.
Je ne sais pas encore que ce sera si long.
Et voilà que ces enfoirés de Honda va sortir une moto d'exception.
Enfin c'est ce qu'ils croyaient parce qu'en fait c'est un bide commercial.
Il faudra même créer une série limitée pour vider les stocks.»
Et pourtant la moto était exceptionnelle. Surtout par son prix d'ailleurs !!!
Mais bon elle avait tout pour plaire, une vraie moto de course avec des clignotants. 122 CV un couple phénoménal, 4 cylindres en V (comme aujourd'hui en MotoGP quoi !)
En une phrase : «Une merveilleuse enclume !».
Vingt trois ans après, je regarde les annonces sur anciennes.net, et je tombe sur une VF 1000 R avec de jolies photos. Quelques mails plutard je me retrouve sur la route de Genève pour aller chercher Mon nouveau jouet.
Je passe sur les détails financiers, c'est à faire pâlir d'envie les acheteurs de H1 ou de CB750 K0 !
Bref me voilà propriétaire de la belle. C'est qu'elle en jette du haut de ses 23 ans. Sa pleine jeunesse. Bleu, Rouge en Blanche au couleur du HRC.
Faut poser son cul dessus, elle est haute, très haute même par rapport à mes autres motos.
Je viens de quitter un 1000 CBR donc je trouve la bête plutôt légère, mais 234 kg quand même à vide. Bref les premiers tours de roues se font avec douceur. D'autant qu'elle est équipée en bakélite d'origine.
Petite balade en Suisse, faut bien rentabiliser le voyage !
La tout de suite, la première impression c'est le bruit.
J'avais bien essayé un VFR, mais c'était bien plus asseptisé. La on a l'impression que le moteur vit !
Son couple vous projette d'un virage à l'autre en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Le moteur respire la santé et ce sur une plage d'utilisation de 2000 à 11000 tours. Ca pousse à tous les étages. Il n'y a plus qu'à se cramponner sur les freins pour se rappeler qu'eux aussi ont 23 ans. Et pourtant à l'époque ils devaient être une référence.
La moto à une excellente tenue de route, enfin à mon avis à moi que j'ai. Surtout si je la compare au 1000 CBR de 92 qui m'a servi de destrier pendant 5 ans.
Elle pose ses roues ou je veux, sans réactions bizares au freinage, se balande facilement, malgré son poids.
Niveau équipement, c'est le top de l'époque, carénage en carbone, leviers de freins en carbone, toutes les pièces en aluminium sont esthétiquements irréprochables. Bref une finition «haute couture».
Et puis il y a aussi l'aspect affectif de la machine. Depuis que je roule avec cette machine, je me fait arrêter par les flics/gendarmes plus souvent qu'à mon tour. Rien que pour regarder la moto de près. Quand à la réaction des gens sur son passage, c'est un bonheur.
Une vraie moto de Kéké qui ne laisse pas indiférent le badeau.
Reste à voir combien de temps je vais pouvoir la garder, les pièces sont introuvables ou estampillées Lapö & DesCouilles. Reste à trouver d'autres machines pour se constituer un stock de pièces.
Si tout va bien j'en rentre une nouvelle en octobre, un modèle 85 ce coup-ci. Va vite falloir que je trouve une solution pour stocker mon parc !